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Interview

« Le transport de voyageurs recrute »

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Le secteur du transport routier et de la logistique continue de recruter des jeunes diplômés. Mais dans quels domaines et quels sont les profils recherchés par les entreprises du secteur ? Le point avec Michel Chalot, président de l’OPTL, l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les transports et la logistique.

 



Comment se porte le marché de l’emploi dans le secteur des transports ?

Sur le plan national, l’emploi dans le secteur du transport routier et des activités auxiliaires du transport est stable. Le transport de voyageurs (interurbain tel que le transport scolaire), le transport sanitaire (ambulanciers) et les prestataires logistiques tirent le secteur vers le haut. On a enregistré, en 2013, une hausse des effectifs de nos entreprises conventionnées : respectivement, +2,9 %, +2 % et +1,5 %. En revanche, la reprise économique continue de se faire attendre, pénalisant ainsi l’emploi dans le transport routier de marchandises (-0,8%). Au total, on dénombre 4 000 recrutements supplémentaires qu’en 2012, portant le nombre total de salariés à 654 730 à fin 2013. Et plus de la moitié des offres d’emploi déposées par la branche étaient des CDI. Cependant, ces chiffres n’incluent pas le transport privé (RATP…) de voyageurs ou de marchandises qui représente la moitié du marché.

En 2014, nous avons également observé une stabilité des effectifs. Mais cela ne veut pas dire que les recrutements n’ont pas eu lieu. Nos premières conclusions, avant bilan, nous poussent à dire qu’il y aurait eu une hausse de 0,5 % des effectifs au cours de l’année 2014. Ce qui porterait le nombre total de salariés à 658 330 exerçant fin 2014 leur activité dans les établissements des transports routiers et activités auxiliaires du transport. Une tendance à la hausse qui devrait sensiblement se poursuivre en 2015.

Quels sont les profils attendus par les entreprises de la branche ?

Les entreprises recrutent majoritairement des conducteurs de niveau CAP ou Bac pro ou ayant un titre professionnel de niveau IV ou V. La conduite représente 65 % des effectifs globaux de la branche. Avant d’accéder à un poste d’encadrement et de manager, les jeunes diplômés devront faire leurs armes dans l’exploitation. 15 % des effectifs totaux de la branche y travaillent. On y recrute des jeunes du Bac pro au master en passant par le BTS ou le DUT.

En outre, les entreprises misent sur des jeunes candidats mobiles en France et à l’international, car les grands groupes possèdent de nombreuses filiales à l’étranger. La maîtrise d’une langue étrangère devient alors obligatoire (anglais, allemand…) également. L’alternance est un bon tremplin pour décrocher son premier emploi et évoluer rapidement par ailleurs. La formule est très appréciée des employeurs qui minimisent ainsi leurs risques en recrutant un collaborateur déjà formé à leurs méthodes.

Quels sont les salaires proposés ?

Les conducteurs gagnent environ 25 000 euros bruts par an en début de carrière, les employés Bac +2/3 près de 30 000 € et les managers, rarement jeunes diplômés, entre 50 et 60 000 € bruts après plusieurs années d’expérience dans le secteur.

Propos recueillis par Rachida Soussi

 

 

 

 

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