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Jeune et entrepreneur : mode d'emploi

Conseils pour créer son entreprise
Jeune et entrepreneur : mode d'emploi
Devenir entrepreneur, avant ou après l’obtention de son diplôme, c’est possible. S’entourer de bons conseils, de professionnels et des bonnes compétences, voilà les clés pour démarrer son activité. 
Accompagnement, financement, réseaux… tous nos conseils pour aborder l’entreprenariat sereinement.


L’entreprenariat séduit de plus en plus les jeunes. Pour preuve, on estime que 131 000 entreprises ont été créées par des jeunes de moins de 30 ans dont 82 000 auto-entrepreneurs, en 2011, selon l’Agence pour la création d’entreprises (APCE). Ils n’étaient vraisemblablement que 43 000 jeunes concernés en 2002. Créer son entreprise, assurer son propre emploi, tester un projet d'entreprise, développer une activité de complément… sont autant de raisons qui ont poussé ces jeunes à créer une auto-entreprise.

Se faire accompagner

D’autant plus que les moyens offerts aux futurs entrepreneurs sont plus importants qu’il y a 10 ans. Des Pôles entrepreneuriat étudiants (PEE), associant plusieurs établissements d’enseignements supérieurs et les acteurs économiques locaux (réseaux d’accompagnement, incubateurs publics et privés, consulaires, financeurs, réseaux de PME…), ont été mis en place, en 2010, pour proposer aux jeunes un accompagnement innovant. « Ce guichet unique permet de sensibiliser les étudiants à l’envie d’entreprendre, aux formations et outils disponibles sur le marché. Ils permettent notamment defavoriser les échanges entre les jeunes entrepreneurs, indique Neïla Tabli, responsable de l'Observatoire des pratiques pédagogiques en entrepreneuriat (OPPE). Les futurs entrepreneurs ne doivent donc pas hésiter à les contacter pour s’enrichir de conseils et de compétences complémentaires. Car un bon entrepreneur doit être polyvalent : gestionnaire, technicien, comptable et manager parfois. Avant de se lancer dans l’aventure, il faut aller chercher les compétences manquantes. Se faire accompagner est indispensable pour la pérennisation de son activité. » Par ailleurs, il existe de nombreuses filières, au sein des écoles et des universités, dédiées à la création d’entreprise. Ces établissements proposent aux étudiants divers dispositifs tels que les incubateurs. A l’image du dispositif ESSEC Ventures, de l’ESSEC business school. Plusieurs structures peuvent également vous conseiller et vous accompagner. C’est le cas des chambres de commerce et de métiers, des réseaux de jeunes entrepreneurs, à l’instar du Moovjee, offrant, en plus d’un accompagnement par des experts métiers bénévoles, un programme de mentoring.

Un projet viable

Avant de vous lancer, sachez qu’il y a des étapes à ne surtout pas brûler. Votre projet doit être en adéquation avec votre situation personnelle. Mais pas seulement. « Pour minimiser les risques, le futur entrepreneur doit se poser une question majeure : est-ce que mon projet répond aux attentes du marché actuel », recommande la responsable de l’OPPE. D’où l’importance de une étude de marché et les prévisions financières afin de vérifier la viabilité économique de votre projet, de déterminer le prix du produit ou service vendu, les avantages concurrentiels...

Si les jeunes se lancent majoritairement dans le commerce (22 %), la construction (16 %), les activités scientifiques et techniques (15 %) ou encore les services en direction des personnes (12 %), tous les projets sont possibles. « Chacun doit pouvoir explorer sa propre idée, tout en s’aiguillant des secteurs qui marchent, en échangeant avec son entourage, d’autres chefs d’entreprise et des professionnels comme les banquiers, le réseau comptable », ajoute Franck Rouxel, directeur général adjoint du Salon des Entrepreneurs, organisé depuis 20 ans.

Quel régime choisir ?

Entreprise individuelle, auto-entrepreneur, EURL, EIRL, SARL, SA, Scop… Quel statut choisir ? « Plusieurs critères entrent en compte : la nature de l’activité - certaines nécessitent un statut spécifique comme le débit de tabac par exemple-, la volonté de s’associer ou non avec un partenaire, les aspects patrimoniaux, les formalités à remplir. Tous ces critères vont permettre au créateur de se diriger vers le tel ou tel régime », rassure Neïla Tabli. Vous devez donc choisir le statut en fonction de votre projet mais aussi de vos ambitions futures. Côté financement, pas de panique. « Nombre d’étudiants et jeunes diplômés commencent leur activité sans nécessairement faire appel à beaucoup de fonds », ajoute la responsable de l’OPPE. Tout dépend, encore ici, de votre projet. Mais sachez que des aides existent pour encourager la création d’entreprise. Des aides classiques attribuées aux créateurs en général, sous certaines conditions, et des aides spécifiques aux jeunes. C’est notamment le cas du dispositif de l’Adie, baptisé « Créa Jeunes ». Destiné aux 18-32 ans, il offre aux bénéficiaires un accompagnement individuel dans la formalisation du projet ainsi que des actions de mise en réseau et un financement. Ou le dispositif « CAP’JEUNES » : un accompagnement et une prime de démarrage de 2 000 € sont apportés aux jeunes de moins de 26 ans demandeurs d’emploi. Ou encore le contrat d'autonomie accompagnement et financement, réservé aux jeunes faiblement qualifiés et issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville de 35 départements. Enfin, n’oubliez pas les concours. Il en existe près de 80 en France. L’occasion de tester la viabilité de son projet, de développer son réseau et de bénéficier d’une prime de démarrage pour certains. La liste des concours est disponible sur le site de l’Apce : www.apce.com.

Rachida Soussi

Plus d'infos sur la création d'entreprise dans notre dossier Créer son entreprise quand on est jeune

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