Initier une carrière internationale avec le VI

Qu'il s'effectue en entreprise ou dans l'administration, le Volontariat international représente un tremplin pour l'emploi. C'est aussi un bon moyen de se rassurer avant d'entamer une carrière internationale. Éclairage.

Une expatriation, un poste d'encadrement, un salaire et une expérience en entreprise : le Volontariat international (VI) cumule les avantages. Il permet en effet à tous les jeunes Français et ressortissants de l'Union européenne d'effectuer une mission de six mois à deux ans au sein d'une entreprise française implantée à l'étranger.

Le public concerné par le Volontariat International

Les bénéficiaires sont les jeunes diplômés ou demandeurs d'emploi de moins de 28 ans. Au 30 avril 2008, près de 6 300 volontaires étaient en poste en entreprise et dans les administrations. Le contingent féminin continue d'augmenter, pour se fixer à 32 % en 2007, contre 28 % en 2006. De plus, 52 % des candidats sont âgés de 25 à 28 ans. De même, les Bac +5 représentent 88 % des VI en poste. Et si les ingénieurs et les diplômés des écoles de commerce sont toujours largement majoritaires, le VI n'en reste pas moins ouvert à tous les profils. La plupart des missions se déroulent en Europe, mais la Chine figure désormais parmi les premiers pays d'accueil.

Les modalités

Vous avez le choix entre deux types de Volontariat international : en entreprise (VIE) ou dans l'administration (VIA). Les employeurs sont multiples : toutes les PME et tous les grands groupes, le ministère des Affaires étrangères (chancelleries, centres culturels, instituts de recherche, associations de solidarité internationale...), le secrétariat au Commerce extérieur et le ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie (services économiques des ambassades de France ou chambres de commerce françaises à l'étranger). Quel que soit l'employeur, le VI offre au jeune diplômé des responsabilités rarement accessibles lorsqu'il débute dans une entreprise.

Les missions sont variées. Côté rémunération, le volontaire perçoit une indemnité nette mensuelle non imposable qui se situe entre 1 100 et 3 000 €. Elle varie suivant le coût de la vie dans le pays d'accueil.
 

L'obtention de la mission

Pour trouver un VI, la première démarche consiste à s'inscrire sur le site du Centre d'information pour le volontariat à l'international (Civi ; www.civiweb.com). Vous y trouverez des annonces et des conseils pratiques. Mais, comme les places sont chères (plus de 40 000 candidats pour moins de 10 % de postes à pourvoir), vous devrez multiplier les pistes de recherche. Ciblez les administrations ayant des services à l'étranger : ambassades, ONG et services de l'État. Pour un VIE, contactez les grandes entreprises, mais aussi les PME. Une fois sélectionnés, les candidats passent des entretiens comme pour tout recrutement.

L'après-VI

Le VIE est comparable à un CDD de deux ans. Cette expérience internationale dans la durée est donc aisée à valoriser : 60 % des VI trouvent un emploi aussitôt après leur mission, 9 % au cours du premier mois, 19 % entre un et trois mois après et 12 % après trois mois de recherches. Depuis mai 2006, via le Club-VIE, UbiFrance peut aider les volontaires internationaux à affronter l'après-VI. Ainsi, un mois avant le terme de leur mission, ils reçoivent un livret répertoriant les démarches administratives à accomplir : réinscription à la Sécurité sociale, validation des trimestres d'expatriation au titre de la retraite, déclarations fiscales... Véritable lieu d'échanges entre tous ceux qui ont connu l'expatriation, le Club-VIE leur est aussi très utile en matière de recherche d'emploi. Il leur donne accès aux offres provenant d'entreprises en quête d'anciens VIE : il œuvre à la construction d'un réseau. Si le Volontaire international envisage de rentrer en France, il doit alors assurer ses arrières en gardant le contact avec les personnes de son réseau professionnel. Il ne doit surtout pas se faire oublier.

Le retour est toujours un moment douloureux qu'il faut s'employer à adoucir.

Clarisse Juompan