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Intérim : vers une reprise de l’activité post-confinement ?

intérim à l'heure du covid 19

Avec l’épidémie de Covid-19 et l’arrêt brutal de quasi l’ensemble de l’activité économique, l’intérim a été touché de plein fouet par la crise sanitaire dès la mi-mars. Trois mois plus tard, le secteur connaît un léger frémissement de reprise. Tous les résultats de l’étude menée par Prism’emploi, l'organisation professionnelle des professionnels du recrutement et de l’intérim.



Après avoir connu une baisse inédite de 70 %, l’activité temporaire reprend légèrement son souffle. Depuis la mi-avril, la baisse s’atténue lentement même si elle demeure préoccupante. Selon Prism’emploi, la baisse est légèrement amortie en avril et mai : respectivement -61 % et -50 %, soit un frémissement d’environ 10 points en un mois. Une baisse ralentie notamment par la mise en place de l’activité partielle.

Les secteurs les plus touchés par la crise du Covid-19

Sans surprise, le secteur du BTP est le plus touché, avec plus de 80 % de baisse d’activité intérimaire. L’industrie, le commerce et les services diminuent aussi fortement, dans un même ordre de grandeur (environ -50 %). De son côté, le secteur du transport-logistique tire mieux son épingle du jeu, avec une moindre dégradation (environ -30 %).

Cette très forte baisse d’activité du BTP affecte l’intérim de manière générale, car le secteur représente environ 20 % de l’activité intérimaire. Sa reprise, tout comme l’activité industrielle, devrait donc se répercuter sur l’intérim au global.

Côté qualifications, l’emploi intérimaire chez les cadres et professions intermédiaires connaît une moindre dégradation. Les raisons : leur autonomie et la possibilité de télétravailler. A l’inverse les ouvriers sont les profils les plus touchés.

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Des aides pour faciliter l’insertion des jeunes

Pour favoriser la reprise de l’activité, les acteurs de l’intérim souhaite que le dispositif d’activité partielle soit maintenu à taux plein pour les intérimaires des secteurs toujours frappés d’interdiction tels que l’événementiel, la restauration ou l’aéroportuaire. Le recours au CDI intérimaire (CDI-I) a également fait ses preuves pendant la crise et Prism’emploi souhaiterait qu’il soit encore davantage sollicité. En avril 2020, le secteur a franchi le cap des 90 000 signatures de CDI-I.

Prism’emploi préconise également la mise en place également de plusieurs dispositifs innovants comme une prime à l’embauche, des allègements de charges, des aides à la mobilité… pour rapprocher de l’emploi les publics qui en sont éloignés, notamment les jeunes.

Rachida Soussi

 

04/06/2020

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