Le gouvernement lance une série de mesures pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes (peu) diplômés.
Pour favoriser l'embauche des jeunes, notamment les moins qualifiés, une prime de 4 000 euros est proposée aux entreprises qui recrutent un jeune de moins de 26 ans, entre le 1er août 2020 et le 31 mai 2021, compte tenu du contexte sanitaire. Cette aide concerne l’ensemble des contrats de travail de plus de 3 mois (salaire jusqu’à 2 Smic, et 1,6 Smic à partir d'avril 2021). Cette compensation est versée trimestriellement pendant 1 an.
L'aide versée aux employeurs dans le cadre des emplois francs est, par ailleurs, revalorisée avec la mise en place de "l’emploi franc +" : 7 000 euros sont versés pour l'embauche d'un jeune de moins de 26 ans habitant dans les quelque 1 500 quartiers prioritaires définis par la politique de la ville, pendant la première année. Cette prime sera de nouveau fixée à 5 000 euros pour les deux années suivantes.
Depuis le 1er juillet 2020, les entreprises de moins de 250 salariés (et sous conditions pour celles de 250 salariés ou plus) qui recrutent un jeune en contrat d'apprentissage ou en contrat de professionnalisation bénéficient de la prime exceptionnelle de 5 000 euros pour l’emploi d’un alternant mineur ou de 8 000 euros pour un alternant de plus de 18 ans. Cette prime concerne les apprentis et les contrats de professionnalisation préparant un diplôme ou un titre de niveau master ou inférieur. Initialement prévues jusqu'au 28 février 2021, ces primes sont prolongées jusqu'au 31 décembre 2021, compte tenu du contexte sanitaire.
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Outre l'alternance, le gouvernement mise également sur le Service Civique. Le Gouvernement met en place 100 000 missions supplémentaires d'une durée moyenne de 8 mois, en plus des 140 000 déjà budgétées, pour permettre à des jeunes de s’engager dans des associations. Ce volume supplémentaire s'étale sur deux ans : 20 000 missions supplémentaires sont disponibles en 2020 et 80 000 autres en 2021. Pour rappel, le Service Civique permet aux jeunes de consacrer 6 à 12 mois de leur vie (8 en moyenne), à un engagement citoyen dans une association, un service public d’État, ou une collectivité territoriale. En échange, ils perçoivent une indemnité mensuelle de 580 €, une couverture sociale santé et retraite prise en charge par l’État, une formation civique et citoyenne, un accompagnement au projet d’avenir et un accompagnement (tutorat) assurés par leur structure d’accueil.
De plus, 1 000 jeunes seront également recrutés dans des TPE et PME sur des métiers centrés sur de la transformation écologique des modèles économiques et vers la transmission des savoirs du numérique. 2 500 jeunes seront, par ailleurs, orientés vers des emplois dans le monde du sport dans le cadre de l’action de l’Agence Nationale du Sport (ANS).
Pour ne « laisser aucun jeune sur le bord de la route », 300 000 parcours d’insertion sur mesure (Contrat Initiative Emploi, insertion par l’activité économique, Garantie jeunes , parcours d’accompagnement contractualisé vers l’emploi et l’autonomie, Accompagnement Intensif Jeunes) sont également proposés aux jeunes les plus éloignés de l'emploi.
Dans le cadre de la « Garantie jeunes » (mise en oeuvre par les missions locales), des jeunes diplômés de moins de 26 ans (jusqu'à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap) en recherche d’emploi peuvent bénéficier d’une aide allant jusqu'à 500 euros par mois et d'un pack d’accompagnement comprenant notamment des séances de coaching, des ateliers de groupe et des stages d’immersion en entreprise. Le gouvernement ambitionne de doubler le nombre de bénéficiaires en 2021 : 200 000 jeunes pourraient bénéficier de ce dispositif et être ainsi accompagnés (de manière renforcée) vers l'emploi.
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Enfin, 100 000 nouvelles formations qualifiantes ou pré-qualifiantes sont proposées aux jeunes sans qualification ou en échec dans l’enseignement supérieur. Ces nouvelles formations sont tournées vers des secteurs et des métiers d’avenir : les métiers de la transition écologique, les métiers du numérique, le secteur du soin et de la santé, ainsi que les secteurs prioritaires du plan de relance (tourisme, industrie, agriculture et agro-alimentaire…). Des secteurs en manque de candidats.
Rachida Soussi
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.