Tout savoir sur la rupture du contrat de travail à l'initiative du salarié et la rupture à l'amiable d'un commun accord. La
 démission peut être verbale, mais certaines conventions collectives  imposent un écrit. Elle peut cependant être retenue même si elle n'a pas  été donnée dans la forme prévue par le contrat ou la convention  collective. Seule compte la volonté sérieuse et non équivoque du salarié  de démissionner. Une démission donnée sur un coup de colère peut être  considérée sans valeur, et s'il apparaît qu'une contrainte de  l'employeur l'a provoquée, les juges peuvent la considérer comme un  
licenciement abusif. Aussi, pour éviter toute équivoque sur l'intention  même de 
démissionner mieux vaut remettre sa démission par écrit (après  mûre réflexion cela va de soi).
 
Une absence prolongée ne vaut pas une démission
En cas d'absence prolongée par exemple, un salarié n'est pas considéré  comme démissionnaire. Son employeur doit lui demander les raisons de son  absence, et si le salarié refuse de le faire, l'employeur peut engager  une procédure de licenciement.
En l'absence d'une volonté sérieuse et  sans équivoque de la part du salarié, la loi ne considère pas qu'il y a  démission (arrêt de la chambre sociale de la Cour de cassation en date  du 8 janvier 92).
Quel préavis ?
Le 
Code du travail n'impose pas de préavis, mais l'usage, les accords  collectifs, ou votre 
contrat de travail en imposent généralement un. Ces  mêmes textes peuvent stipuler que le salarié est dispensé de préavis  s'il démissionne pour prendre un autre emploi, ou qu'il a droit à des  heures d'absence (payées ou non) pour rechercher un autre emploi pendant  son préavis. Vous toucherez une indemnité compensatrice de congés payés  couvrant le reste des jours de 
congés dus et non utilisés, ainsi que  l'indemnité de préavis si votre employeur vous a dispensé de son  exécution, les diverses primes liées à l'ancienneté et les droits à  participation.
 
Mais attention : le fait de ne plus travailler pour un employeur ne  signifie pas que vous n'avez plus aucune obligation envers lui.  N'oubliez pas que certaines clauses sont applicables au-delà de  l'engagement contractuel, et notamment les clauses de non-concurrence.
La démission comme licenciement
La démission ne donne pas droit, en principe, à des allocations chômage.  Cependant, Pôle emploi peut, dans certains cas, considérer la démission  comme un licenciement et verser une indemnisation. Par exemple, une  démission donnée pour suivre un conjoint muté est assimilable de plein  droit à un licenciement. De nombreuses autres situations qui n'ouvrent  pas droit automatiquement à indemnisation, peuvent en faire l'objet sur  décision de Pôle emploi, après étude au cas par cas.
Avec la loi Avenir professionnel, les salariés démissionnaires ayant un projet de reconversion peuvent désormais bénéficier des allocations chômage, sous certaines conditions : être apte au travail, être en recherche active d’un emploi, justifier de conditions d’activités antérieures spécifiques (au moins 5 ans), poursuivre un projet de reconversion professionnelle ou de création d’une entreprise présentant un caractère jugé réel et sérieux par la commission paritaire interprofessionnelle régionale.
La rupture conventionnelle
Avec la 
rupture conventionnelle, les salariés et employeurs peuvent   décider, d'un commun accord, de  rompre le contrat qui les lie après  acceptation de la demande d'homologation auprès de l'autorité  administrative compétente. 
Pour Michel Pierchon, avocat  spécialisé en droit du travail, ce dispositif a été une révolution  car la rupture conventionnelle a permis d'assainir les relations entre employeurs et employés.  « Avant que ne soit instituée cette rupture conventionnelle, un  salarié qui souhaitait quitter son entreprise avait le choix entre la  démission pure et simple, qui ne donne pas le droit aux allocations  chômage, et le licenciement, ce qui donne parfois lieu à des situations  très conflictuelles. »
« La rupture conventionnelle du contrat de  travail à durée indéterminée, dont les modalités sont définies aux  articles L.1237-11 à L.1237-16 du Code du travail, est exclusive du  licenciement ou de la démission. Elle ne peut être imposée par l'une ou  l'autre des parties. Ce mode de rupture est conditionné au respect d'une  procédure particulière, dite d'homologation, et soumise à des délais  stricts. »
 
Les entreprises peuvent également, par un accord homologué par l'administration, réaliser des ruptures conventionnelles collectives.
Rédaction Studyram@Emploi.com