
Lors d'un licenciement pour motif personnel, la durée du préavis dépend  de l'ancienneté du salarié et des dispositions des conventions  collectives.  Eléments de réponse.
Des restrictions importantes ont été apportées au droit du licenciement,  qui est désormais subordonné à l'existence d'une cause réelle et  sérieuse.
 Le motif invoqué doit être réel, c'est-à-dire reposer sur des  
faits objectifs, et présenter un caractère sérieux rendant la 
rupture du  contrat inévitable. Si le conseil des 
prud'hommes estime que le  licenciement ne repose pas sur un motif réel et sérieux, il
 peut  proposer la réintégration du salarié ou condamner l'employeur à payer au  salarié une indemnité. Si un doute existe, les juges en feront  bénéficier le salarié.
 
Selon la procédure, l'employeur doit convoquer l'intéressé pour un  entretien préalable par lettre recommandée (ou remise en main propre)  mentionnant l'objet de la convocation. Ce n'est qu'après cet entretien  qu'il peut notifier le licenciement, en précisant le motif, par lettre  recommandée avec avis de réception. Lors de cet entretien préalable, le  salarié peut se faire assister d'une autre personne de l'entreprise (ou  d'une personne extérieure s'il n'y a pas d'institutions représentatives  du personnel dans l'entreprise).
La durée du préavis
La durée du préavis dépend de l'ancienneté du salarié et des  dispositions des conventions collectives (en général, le préavis minimum  est d'un mois) ; le salarié peut alors bénéficier de deux heures par  jour pour sa recherche d'emploi. Mais selon la gravité de la faute, le  préavis n'est pas toujours applicable : pour une faute grave ou lourde,  le salarié en sera dispensé.
Le licenciement économique
Les motifs de licenciement économique ne peuvent être que la suppression  ou la transformation de l'emploi, sans possibilité pour le salarié de  s'y adapter ; une modification substantielle du contrat de travail liée à  des difficultés économiques ou à des mutations technologiques.
Il faut distinguer trois formes de licenciement pour motif économique.
Comme pour le licenciement pour motif personnel, l'employeur doit  convoquer le salarié en entretien préalable et lui notifier le  licenciement par lettre recommandée avec accusé de réception. Cette  lettre doit indiquer les causes directes du licenciement, les conditions  de réembauchage pendant un an, et le délai de décision pour que le  salarié accepte ou refuse une convention de conversion.
Seul le  licenciement économique de représentants du personnel ou de délégués  syndicaux est soumis à une autorisation administrative préalable  (inspection du travail).
Le licenciement de moins de dix salariés sur une période de trente jours  donne lieu à la même procédure que précédemment, mais avec consultation  préalable des représentants du personnel.
Lors d'un licenciement collectif, il n'y a pas d'entretien préalable, et  la consultation des représentants du personnel doit s'accompagner d'un  plan social. L'objet d'un plan social est de réduire le nombre de  licenciements et de favoriser le reclassement des salariés licenciés. Il  s'agit alors de mesures telles que la réduction du temps de travail, la  planification des licenciements individuels, la convention de  conversion, etc.
L'indemnité de licenciement
L'indemnisation du licenciement pour motif personnel dépend en grande partie de la gravité de la faute commise par le salarié :
- la faute sérieuse implique le respect du préavis et le versement des indemnités de licenciement et de congés payés ;
-   la faute grave implique que le comportement du salarié nuit ou risque   de nuire aux intérêts de l'employeur. Elle supprime les droits au   préavis et au versement des indemnités de licenciement. Seuls les congés   payés seront versés ;
- la faute lourde comporte, elle, une   intention de nuire de la part du salarié. Elle supprime les droits au   préavis et au versement des indemnités de licenciement et de congés   payés.
Le Code du travail fixe un minimum légal d'indemnité, auquel se  substitue le plus souvent le minimum fixé par les conventions  collectives. Le 
calcul du salaire de référence peut se faire de deux façons, et c'est la plus favorable au salarié qui doit être retenue :
 
- 
1/12e de la rémunération brute des douze derniers mois ;
 -  
un tiers de la rémunération brute des trois derniers mois (les primes à  caractère annuel ne sont alors prises en compte que prorata temporis).
Le montant de l'indemnité ne peut pas être inférieure aux montants suivants : 1/4 de mois de salaire par année d'ancienneté pour les 10 premières années, et 1/3 de mois de salaire par année d'ancienneté à partir de la 11e année.
Exemples 
 
 Par exemple, pour un salaire de référence de 1 800 €, l'indemnité minimale avec une ancienneté de 12 ans et 9 mois est de : 
 [(1 800 x 1/4) x 10] + [(1 800 x 1/3) x 2] + [(1 800 x 1/3) x (9/12)] = 6 150 €.
 
  
Rédaction Studyram@Emploi.com