Trois secteurs concentrent les trois quarts des opportunités d’emplois dans les start-up sur le site de l'Apec : les activités informatiques (37 %), le conseil et gestion des entreprises (25 %) et l’ingénierie et R&D (14 %).
Les besoins liés à la R&D poussent les dirigeants de startup à entamer un premier recrutement de collaborateurs. Ces besoins en R&D diffèrent selon les secteurs d’activité : ils sont nettement plus élevés dans les start-up scientifiques que dans celles des services. L’expansion des nouvelles technologies telles que les applications mobiles fait émerger un même besoin exprimé par tous les créateurs de jeune pousse sondés, quel que soit le secteur d’activité : celui du développement en informatique.
Les fondateurs de start-up utilisent les jobboards pour diffuser leurs offres d’emploi et, dans une moindre mesure, les réseaux sociaux professionnels tels que LinkedIn. Les recruteurs privilégient également leurs réseaux d’écoles avec lesquelles ils nouent des partenariats mais aussi les réseaux de relations personnelles ou professionnelles afin de sécuriser les recrutements et de gagner du temps.
Après réception du CV, les recrutements se déroulent généralement sous la forme d’entretien physique ou Skype. Dans certains cas, notamment dans les start-up du numérique, il est demandé au candidat de passer des tests de personnalité et des tests techniques. Par exemple, de créer un projet informatique (application ou logiciel) sur une courte durée (une journée).
Toutefois, de nombreux fondateurs de start-up déclarent que les premiers collaborateurs sont souvent des stagiaires. Le stage est assimilé à une période de pré-embauche durant laquelle le stagiaire pourra faire ses preuves et se voir proposer un poste permanent plus tard.
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Pourtant, représenté comme signe de savoir-faire, les secteurs des biotechnologies sont particulièrement attentifs au diplôme. Cette exigence se retrouve dans les activités informatiques, scientifiques et techniques, qui recherchent le plus souvent des profils qualifiés tels que les développeurs informatiques, les ingénieurs et les chercheurs.
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Au sein d’une start-up, la bonne intégration du ou de la salarié(e) dans l’équipe fait l’objet d’une attention particulière et justifie l’exigence en matière de traits de personnalité de la personne recrutée. L’adhésion au projet d’entreprise et la sensibilité à l’entrepreneuriat sont des qualités recherchées par le recruteur. Le candidat idéal doit pouvoir être entièrement disponible et ne pas compter ses heures, quitte à travailler en soirée ou certains week-ends.
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En contrepartie, les start-up savent attirer les jeunes candidats en leur proposant de travailler sur des défis technologiques et sociétaux d'envergure : participer à la rédaction de brevets dans le domaine scientifique ou encore créer une application mobile permettant de faciliter la communication à distance entre les personnes malentendantes et leurs interlocuteurs.
Mathilde Reydet
L’enquête qualitative de l'Apec a été réalisée en décembre 2018, auprès de 16 fondateurs de start-up, 7 salariés et 5 responsables d’incubateurs.
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