« Les entreprises peinent à recruter des développeurs et des ingénieurs IA, cloud et data »

Quels sont les profils ingénieurs les plus recherchés par les employeurs ?

Chez StedY, nous recrutons des consultants ingénieurs qui accompagneront nos clients dans la réussite de leurs projets d’innovation, dans le cadre de missions ponctuelles. Nous avons donc un poste privilégié pour observer l’évolution de la demande sur les profils d’ingénieurs. Ainsi, si les ingénieurs expérimentés sont toujours les plus demandés dans le domaine de la sûreté de fonctionnement par exemple, les profils plus juniors en mécanique et en électronique restent particulièrement recherchés, sur des postes d’architectes systèmes, d’ingénieurs calculs et d’ingénieurs d’essais par exemple.

Le confinement et ses conséquences sur les usages de consommation, comme sur le télétravail, ont considérablement accéléré le besoin de digitalisation des entreprises, et tous les secteurs d’activité recherchent ainsi des talents de l’ingénierie logicielle.

Les entreprises peinent à recruter des développeurs Java JEE ou devops. Mais les profils plus difficiles à attirer restent de loin les spécialistes des technologies « pointues », dans l’Intelligence Artificielle et le machine learning, le clouding ou la data science en particulier. Les formations dans le domaine ont émergé il y a peu et l’offre de compétences sur ces profils est, et restera pour plusieurs années encore, inférieure à la demande.

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Quels secteurs ont le plus de mal à recruter des ingénieurs dans ce contexte de crise sanitaire et économique ?

Malgré les conséquences de la crise sanitaire, les besoins en expertise technique restent forts dans de nombreuses filières industrielles, portées par les besoins de leurs marchés (la santé et les sciences de la vie, l’agroalimentaire…), l’accélération de sauts technologiques (l’énergie), ou les plans d’investissement sectoriels (la défense, l’environnement).

Ces secteurs ne connaissent pas la crise et peinent encore à répondre à leurs besoins d’expertise sur un marché du recrutement technique qui reste tendu, et où le sous-effectif d’ingénieurs est structurel et atteint 4 % chaque année...

Une bonne nouvelle : le retour en grâce du secteur du BTP, qui retrouve de l’attractivité aux yeux des nouvelles générations d’ingénieurs. Désireux de contribuer à la construction d’un monde plus responsable et plus « soutenable », les jeunes ingénieurs ont pris conscience que le secteur du BTP, au cœur de ces enjeux, peut leur donner cette chance et leur permettre d’avoir un impact positif sur l’avenir de nos sociétés.

Propos recueillis par Rachida Soussi