L’année 2017 a été synonyme de recrutement pour le secteur alimentaire. Selon l’enquête nationale sur les recrutements au sein du secteur alimentaire*, 103 000 personnes ont été embauchées en CDI, CDD et alternance, dont 45 % en CDI. Plus précisément, l'industrie alimentaire a recruté 47 800 personnes, les établissements de l'alimentation en détail en a embauché 43 200 et la coopération agricole a réalisé 12 000 embauches. Au total, 19 400 alternants ont été recrutés (dont 15 951 contrats d'apprentissage), contre 19 200 en 2016.
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Pour autant, les recruteurs ont rencontré davantage de difficultés de recrutement : l'enquête souligne une hausse de 20 % par rapport à 2016. En cause : des candidatures insuffisantes (profil rare sur le bassin d'emploi, difficultés à attirer, forte concurrence...) et insatisfaisantes (manque d’expérience ou absence des compétences attendues, manque de motivation...). Les métiers de la maintenance/installation, de l'achat/commercialisation et les vendeurs (pour l'alimentation en détail) concentrent le plus de difficultés sur le recrutement.
Plus des deux tiers des personnes embauchées ont moins de 30 ans (près de 70 500 personnes). 8 recrutements sur 10 concernent les ouvriers ou les employés. Les métiers de la production (opérateur, agent de production, conducteur de ligne/machine...) concentrent la majorité des embauches. Les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire affichent les plus forts taux d'établissements recruteurs, avec le Grand Est et la Normandie.
Les métiers de la commercialisation sont également pourvoyeurs d'emplois. Si un recrutement sur deux est motivé par un départ, des créations d'emploi sont également observées dans le secteur.
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Et 2018 s'annonce bien. 27 % des établissements sondés envisagent une hausse de leur activité en 2018. Par ailleurs, 23 % d’entre eux prévoient de recruter en CDD ou CDI et 9 % en alternance. Ces recrutements seront également réalisés prioritairement dans les fonctions production et vente. Enfin, les entreprises du secteur souhaitent également développer les compétences de leurs salariés en matière d’hygiène-sécurité, ainsi que leurs compétences techniques et opérationnelles, leur savoir-être et leurs savoirs fondamentaux. Le recours à la formation interne sera ainsi privilégié pour faire face aux nouveaux défis.
Rachida Soussi
* Enquête menée du 19 décembre 2017 au 16 mars 2018, auprès de DRH, responsables RH et dirigeants de 5 311 établissements.
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