Toutefois, des disparités sont observées selon le type de diplôme et la filière suivie. Les cursus professionnalisants tels que le commercial, l’informatique et les sciences de l’ingénieur favorisent l’insertion des jeunes diplômés. Avec un taux d’emploi de 63 %, les diplômés de 2014 en droit-économie-gestion devancent ceux des disciplines scientifiques (60 %), des sciences humaines et sociales (58 %) et ceux des lettres langues- arts (56 %).
D’une manière générale, les diplômés d’écoles s’insèrent mieux que les universitaires. 71 % des diplômés d’écoles d’ingénieurs (+ 2 points) et 71 % des diplômés d’école de commerce (+ 2 points) sont en emploi au moment de l’enquête contre 59 % des masters universitaires (stable). Par ailleurs, les ingénieurs et les diplômés d’écoles de commerce sont plus de 7 sur 10 à être embauchés en CDI.
Mais où sont-ils recherchés ? 80 % des contrats sont signés dans le secteur privé. L’enquête note que les universitaires travaillent plus fréquemment dans le secteur public : plus de 4 jeunes docteurs sur 10 y sont recrutés, dont plus du tiers dans la fonction publique. Et 22 % des masters universitaires y évoluent également.
En outre, deux tiers des jeunes œuvrent dans le secteur des services. La banque et l’assurance ainsi que la santé et l’action sociale rassemblent respectivement 9 % et 8 % des jeunes diplômés en emploi. Deuxième consommateur de jeunes diplômés, le secteur industriel concentre 21 % des jeunes diplômés en emploi. Et c’est le secteur automobile, aéronautique et autres matériels de transports, représentant 6 % des jeunes diplômés en emploi, qui est le plus en demande.
Parmi les fonctions qui recrutent le plus, figurent la gestion-finance-administration qui absorbe à elle seule 20 % des jeunes sondés. Les fonctions Etudes, recherche & développement et Commercial, marketing en recrutent respectivement 17 % et 16 %. Ces trois fonctions représentent, tout comme l’an dernier, près de la moitié des emplois occupés par les jeunes diplômés.
Pour trouver cet emploi, les jeunes ont eu largement recours aux offres : près de 9 diplômés en recherche sur 10 déclarent y avoir recours. Et 35 % d’entre eux ont décoché leur emploi via ce biais. 15 % l’ont obtenu suite à un stage. Une part non négligeable. D’où l’importance de bien les choisir.
La moitié des diplômés en poste ont commencé leur recherche bien avant l’obtention de leur diplôme. « Un démarrage précoce de la recherche d’emploi, avant même l’obtention du diplôme, contribue à une insertion plus rapide ; or la recherche d’emploi reste encore peu anticipée par les futurs diplômés de masters », observe Pierre Lamblin, directeur des études. Face à un marché de l’emploi atone et une concurrence accrue, les jeunes diplômés sont conscients que, pour accéder au premier emploi, des concessions sont nécessaires. Ils sont ainsi prêts à faire davantage d’efforts sur le contenu de l’emploi ou même la rémunération. D’ailleurs, le salaire moyen enregistré s’établit à 26 500 euros bruts par an, sensiblement en baisse par rapport à 2014 (28 700 €). Qu’il corresponde au diplôme ou non, ces jeunes diplômés sortants se disent toutefois relativement satisfaits de leur emploi.
Rachida Soussi* Enquête réalisée auprès de 4 750 sortants de l'enseignement supérieur.
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.