BTP : « 1 contrat de travail temporaire sur 3 aboutit à un CDI »

Un mot sur le marché de l’emploi…

L’année 2009 a mal démarré pour les emplois et particulièrement pour le marché de l’intérim. On a observé une baisse d’activité sans précédent de l’ordre de 30 % en 2009 par rapport à fin 2007. Toutefois, dans le BTP, certains clients ont maintenu de bon niveau de carnets de commandes, et le marché de l’emploi dans ce secteur s’est stabilisé ces derniers mois. En outre, la demande en personnel technique et d’encadrement n’a pas cessé du jour au lendemain. Ces besoins s’expliquent par une pyramide des âges élevée dans le bâtiment. Selon nos grands clients, ils estiment qu’une personne - personnel encadrant - sur deux partira à la retraite d’ici 2012. Les entreprises doivent donc assurer la relève. Les jeunes sont alors courtisés. Ils sont sollicités à deux niveaux : dans l’encadrement et dans des métiers spécifiques et techniques non cadres. Les besoins se situent aussi bien chez les grands groupes que dans les PME.

Quels sont les métiers qui recrutent ?

Au niveau des postes cadres, les entreprises recherchent des conducteurs de travaux, des chefs de chantier, des ingénieurs BTP, des géomètres-topographes, des techniciens d’études bâtiment. Des postes accessibles du Bac +2 au Bac +5. Il est à noter que les entreprises souhaitent une grande mixité : les femmes ont toute leur place dans le bâtiment. Au niveau des postes non cadres ou ETAM (Employé - Technicien - Agent de Maîtrise), cinq métiers sont très recherchés : le chef d’équipe, le coffreur, le tuyauteur-soudeur, l’ouvrier de la maçonnerie et le plâtrier-plaquiste. Ces métiers nécessitent un savoir-faire qui peut être enseigné par les entreprises grâce à la formation en alternance. En effet, les apprentis sont également très prisés dans le BTP. Un jeune motivé par l’un de ces métiers n’aura aucune difficulté à trouver un emploi à la sortie de sa formation.

Les DRH de ces entreprises sont autant préoccupés par la motivation des jeunes que par leurs compétences. Un jeune motivé sera d’autant plus avide d’apprendre un métier. Bien sûr, les conditions de travail ne sont pas toujours faciles (climat, horaires, déplacements, etc.)… Mais il y a la fierté d’avoir contribué à la construction d’un édifice et rappelons que les salaires restent très attractifs.

Quelles sont les rémunérations proposées à l’embauche ?

Les salaires proposés à l’embauche se situent en moyenne, au-dessus du salaire moyen d’un jeune diplômé : entre 15 et 20 %. A titre indicatif, en 2008, un chef d’équipe percevait environ 1 900 euros brut, un coffreur 1 700 euros. Quant aux cadres, un ingénieur BTP percevait un salaire annuel brut compris entre 26 000 et 38 000 euros. Celui d’un conducteur de travaux se situait entre 24 000 et 35 000 euros.

Quelles sont les qualités recherchées par les entreprises ?

Des candidats ayant bien sûr une aptitude à intégrer une entreprise et à se conformer à ses règles et à ses consignes, notamment en matière de sécurité. Elles recherchent également des candidats mobiles. En effet, pour travailler dans le BTP, il ne faut pas avoir peur de la mobilité géographique. Pour les globe-trotters, des carrières à l’international sont tout à fait envisageables dans les grands groupes. La pyramide des âges joue en la faveur des jeunes collaborateurs qui souhaitent évoluer. Enfin, les entreprises sont également attentives à la polyvalence des candidats. Dans ce contexte économique encore perturbé, les entreprises, ayant moins d’activité, demandent de la souplesse et de l’adaptabilité de la part de leurs salariés.

Quelque chose à ajouter ?

Les agences d’intérim étant devenues des agences d’emploi depuis peu, il ne faut plus hésiter à franchir leurs portes pour trouver un emploi stable. Aujourd’hui, nos contrats de travail temporaire sont de bons tremplins pour accéder à un emploi permanent dans le BTP. Un grand nombre d’entreprises clientes utilisent nos services pour tester, former et recruter leurs salariés de demain. D’ailleurs un contrat de travail temporaire sur trois aboutit à un CDI.

Propos recueillis par Rachida Soussi