Le secteur emploie 150 000 professionnels et près de la moitié a moins de 35 ans. Le taux de chômage y est faible et les délais pour trouver un emploi sont courts. 40 % des experts-comptables décrochent un emploi en moins de deux semaines. Pour répondre à la croissance des demandes des entreprises, la profession recrute et continuera de recruter dans les prochaines années. Les jeunes diplômés sont particulièrement attendus.
Si les diplômés des filières comptables (BTS comptabilité, DCG, DSCG, DEC) se tournent naturellement vers l’expertise-comptable, les profils universitaires ou issus d’écoles de commerce le font peu, en raison de clichés sur la profession. Or, les missions évoluent. On recrute des experts-comptables et des commissaires aux comptes. Mais pas seulement. Certains cabinets se spécialisent dans un domaine de compétences tandis que d’autres élargissent leur offre de services pour développer notre activité de conseil auprès des entreprises, ce qui diversifie la palette de métiers proposés : consolidation, conseil en systèmes d’information, en ressources humaines, en droit des sociétés ou encore en financement. Ainsi, on, recherche également des diplômés d’école de commerce (Sup de Co) ou de masters CCA (Comptabilité contrôle audit), AEC (Audit expertise comptable).
Ils peuvent travailler au sein d’un cabinet indépendant, d’un cabinet de moins de 10 collaborateurs tout comme un cabinet de 150 collaborateurs. Ils peuvent également exercer chez les grands cabinets d’audit tels que les Big Four : Deloitte, KPMG, PwC et EY. Et la demande se situe partout en France. En région parisienne, on observe même une pénurie de certains profils spécialisés dans la paye, la banque, la finance par exemple.
On compte environ 3 000 contrats en alternance dans la profession, et 80 % d’entre eux débouchent sur une embauche. Nous souhaitons augmenter ce nombre dans les années à venir. Nous avons d’ailleurs organisé, le 27 mai 2014, le premier forum de l’alternance afin de favoriser la signature de contrats au sein des cabinets qui ne connaîtraient pas encore les bienfaits de la formule. Une expérience que nous renouvellerons à l’avenir.
Ils varient selon la taille du cabinet, la région. Un débutant peut gagner entre 20 et 40 000 € bruts par an. À titre indicatif, un profil Bac +5 peut espérer entre 28 et 32 000 € bruts en début de carrière.
Propos recueillis par Rachida Soussi
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.