L’alternance permet de bénéficier d’une formation tout en ayant un pied dans l’entreprise. En développant pendant plusieurs mois voire plusieurs années vos compétences, vous vous ouvrez de nombreuses portes.
Les avantages sont multiples. Le premier étant le développement de votre employabilité sur la durée. « En effet, le jeune qui a suivi une formation en alternance bénéficie d’une expérience significative. Il est alors plus vite opérationnel. Un atout de taille dans un contexte où l’emploi des jeunes diplômés n’est pas au plus fort », affirme Laurent Juéry, Directeur pour la région Sud-Ouest de Page Personnel. L’alternance permet donc à un jeune de se différencier d’un autre candidat ayant obtenu le même diplôme sans ce mode de formation. Mais pas seulement. « L’autre avantage est d’ordre financier : la prise en charge des frais de scolarité de l’apprenti par l’entreprise d’accueil et une rémunération minimale mensuelle », ajoute Manuelle Malot, directrice Carrières et Prospectives de l’EDHEC.
Le contrat d’apprentissage s’adresse aux jeunes âgés entre 16 et 25 ans (au-delà pour certains publics : travailleurs handicapés, apprentis préparant un diplôme supérieur à celui obtenu…). Il est signé pour une durée comprise entre 1 et 3 ans selon le diplôme préparé. En outre, « l’apprentissage s’adresse à des jeunes qui ont des idées claires sur leur projet professionnel, explique Manuelle Malot. Tout le monde n’est pas fait pour l’alternance. Il est donc important de se poser 3 questions avant de se lancer : « est-ce que mon projet professionnel est assez clair ? » « suis-je suffisamment autonome ? », « ai-je envie de renoncer à certains aspects de ma vie d’étudiant pour m’investir en entreprise ? ».
En termes de rémunération, elle est fonction de plusieurs critères tels que l’âge et le niveau d’études. A titre d’exemple : un apprenti âgé de 21 ans et plus en 3e année de formation perçoit au moins une rémunération à hauteur de 78 % du Smic (voir la grille complète).
Le contrat de professionnalisation s’adresse, quant à lui, à la fois aux jeunes âgés entre 16 et 25 ans, aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans mais aussi aux bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active) notamment. Il peut être à durée déterminée (entre 6 et 12 mois et jusqu’à 2 ans pour les personnes non qualifiées par exemple) ou alors à durée indéterminée. Dans ce cas, c’est la première phase du contrat, soit l’action de professionnalisation d’une durée équivalente à celles des CDD, qui est réalisée en alternance.
Au niveau des rémunérations, elles dépendent de l’âge et du niveau de formation atteint avant le contrat. Par exemple, un jeune âgé de 21 ans percevra au moins 80 % du Smic s’il est détenteur du baccalauréat ou d’un diplôme supérieur (la grille complète).
Pour les entreprises, l’alternance est un bon moyen de dénicher de nouveaux talents, une sorte de prérecrutement. « C’est l’occasion de disposer d’un appoint de main d’œuvre, de capter des talents dans certains domaines techniques pénuriques », indique Laurent Juéry, Directeur pour la région Sud-Ouest de Page Personnel.
Sachez que les entreprises investissent sur vous et rares sont celles - si la conjoncture le permet bien sûr - qui ne souhaitent pas embaucher leurs apprentis à l’issue de leur contrat. D’ailleurs, pour favoriser l’insertion des jeunes diplômés, le gouvernement encourage les entreprises à embaucher leurs apprentis. Pour rappel, les entreprises de moins de 50 salariés ayant embauché un apprenti avant le 31 décembre 2010, bénéficieront d’une prime de 1 800 euros. De même pour les entreprises embauchant un jeune de moins de 26 ans en contrat de professionnalisation. Le montant de cette prime s’élève, quant à elle, à 1 000 euros et à 2 000 euros pour un jeune n'ayant pas le niveau Bac.
A savoir : un apprenti embauché en CDI à l’issue de son contrat d’apprentissage est dispensé d’une période d’essai, sauf si des dispositions conventionnelles le précisent.
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Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.