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Les secteurs et entreprises en quête de commerciaux

Les secteurs et entreprises en quête de commerciauxLa fonction commerciale se porte bien. Et les chiffres en sont la preuve : une entreprise sur deux a vu ses effectifs commerciaux augmenter sur les deux dernières années*. Quels sont alors les secteurs et entreprises qui recrutent ?

Les étudiants qui se tournent vers la fonction commerciale choisissent souvent de travailler dans les mêmes secteurs d’activité. Selon une étude réalisée par l’école de commerce Négocia, 14 % d’entre eux seraient intéressés par la communication, 13 % par l’industrie, 12 % par l’automobile et enfin 11 % par la banque. Seulement, si ces secteurs attirent les jeunes diplômés, ce ne sont pas forcément ceux qui en recrutent le plus.

Les secteurs qui recrutent

Selon le baromètre 2011 de l’Observatoire permanent de la fonction commerciale, 53 % des entreprises sont en cours de recrutement ou ont prévu de le faire à court terme. Dans les entreprises de 50 salariés et plus, le taux s’élève à 60 %. Didier Perraudin, directeur associé du cabinet de recrutement Uptoo assure que « de nombreux secteurs d’activité sont à la recherche de commerciaux. Ils sont très courtisés, notamment dans les secteurs aux cycles de vente courts tels que les SSII, le photovoltaïque, le web ou encore la bureautique. Ils sont également très recherchés dans l’industrie et les télécoms. » Francis Petel, directeur de l'Observatoire DCF, confirme ce ressenti et ajoute que « l’ensemble des professions les plus porteuses recrute en 2011. On retrouve ainsi le BTP, les sociétés de services aux entreprises, l’industrie, les télécoms, les médias… ».

Des milliers de postes à pourvoir

Un grand nombre d’entreprises est en quête de commerciaux. Colas, société de construction et d’entretien des infrastructures de transport urbain et interurbain, en recrute 200 pour le second semestre 2011. 200 postes sont également à pourvoir dans le secteur de la téléphonie chez Orange. Le secteur de la banque et assurance n’y échappe pas. BNP Paribas recrute 4 000 commerciaux en 2011 et 500 postes de conseillers patrimoniaux sont à pourvoir chez Allianz. Début 2011, Axa avait lancé une campagne de recrutement visant à embaucher 1 500 nouveaux commerciaux. De nombreux postes sont encore à pourvoir. GDF Suez prévoit 7 000 recrutements dont des commerciaux en alternance sur deux ans, dans ses métiers de l'énergie, l'environnement et les services à l’énergie. De son côté, Total renforce ses équipes avec 1 000 nouveaux collaborateurs. Enfin, Coca-cola Entreprise recrute perpétuellement de nombreux commerciaux.

Des secteurs friands de jeunes diplômés

Si les entreprises recherchent souvent des profils expérimentés, les jeunes diplômés ont, eux aussi, la cote auprès des recruteurs ! Pour Francis Petel, « les grandes entreprises recrutent des jeunes diplômés dans le but de renouveler leur pyramide des âges vieillissante, c'est-à-dire qu’elles prévoient, en amont, les recrutements pour pallier aux prochains départs en retraite. Dans les métiers de l’informatique par exemple, les recruteurs sont très friands de débutants car ils considèrent que la jeune génération est plus ouverte aux nouvelles technologies. »

Enfin, les postes d’attachés commerciaux conviennent parfaitement aux jeunes diplômés. « Ces emplois ne demandent pas forcément d’expérience. Le salaire n’est pas extraordinaire, pourtant cela permet aux jeunes diplômés d’occuper le terrain.» Malgré de nombreux postes à pourvoir et un engouement pour les débutants, certains secteurs restent toujours en quête de commerciaux.

Une réelle pénurie de commerciaux ?

D’après une enquête réalisée par ManpowerGroup, la fonction commerciale fait partie des 10 postes les plus confrontés à la pénurie de talents en France. Manque d’expérience, de postulants et de compétences techniques : telles sont les principales raisons avancées. Francis Petel nuance ce phénomène et précise qu’il ne faut pas « parler de pénurie, mais plutôt de métiers en tension. Tous les secteurs qui recrutent des commerciaux sont en tension, ce qui s’explique par un problème de turn-over. Les commerciaux restent en poste 5 ans en moyenne, et il faut 3 à 4 mois à l’entreprise pour les remplacer. »

Charles-Antoine Chavaudrey

* Selon l'enquête de l'Observatoire permanent de la fonction commerciale (OPFC) réalisée par les DCF 


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