Grâce à plusieurs emplois étudiants, j’ai développé mon sens du relationnel. Je souhaitais dans un premier temps m’orienter vers le secteur bancaire. J’ai alors fait une licence en finance. Puis, avec la maturité, j’ai préféré m’intéresser au public professionnel plutôt qu’aux particuliers. En 2009, j’ai intégré l’école supérieure de commerce des hautes technologies, Euridis. J’apprenais alors le métier d’ingénieur commercial en alternance dans la société de service d’ingénierie en informatique, Osiatis. A l’issue de mon master, mon contrat d’apprentissage dans la société s’est conclu par un contrat en CDI. Je souhaitais me tourner vers l’informatique car c’est actuellement un secteur attractif et porteur qui, pour moi, a de beaux jours devant lui.
Je travaille au sein de la business unit DICC : Dynamic infrastructures et cloud computing. Notre métier est de démontrer notre valeur ajoutée d’intégrateur autour de solutions Microsoft, LANDesk, BMC… ainsi que sur des prestations ITIL (missions de conseil). J’occupe différentes missions au sein de l’agence : prospection et prise de rendez-vous client, rendez-vous en avant-vente, présentation de consultants, rédaction de propositions commerciales et closing.
Non, l’école dans laquelle j’ai été formée est spécialisée dans les nouvelles technologies. C’est donc un secteur assez particulier et dynamique qui a cependant connu la crise en 2008-2009. J’ai eu la chance d’arriver sur le marché de l’emploi juste après. En juillet, à la sortie de mon master, je recevais jusqu’à 10 appels de recruteurs par jour ! Mes camarades de promotion ont également trouvé un poste en CDI rapidement. L’apprentissage de l’école, notre expérience sur le terrain, et nos intervenants nous ont permis de trouver un emploi plus facilement. Finalement, je trouve la fonction plutôt ouverte aux jeunes.
Souvent, les entreprises s’orientent plus naturellement vers des profils confirmés. Ce qui peut alors jouer en faveur du jeune diplômé, c’est l’expérience professionnelle qu’il aura acquise lors de stages ou de formations en alternance. S’ajoute à cela un certain dynamisme dont les entreprises sont friandes. Enfin, je pense que ce qui joue dans le bagage du commercial, c’est aussi sa personnalité.
Ce n’est pas un métier de tout repos : fréquemment, le commercial commence tôt le matin et finit tard le soir. Il faut donc être disponible et cela peut peser sur sa vie personnelle. Il y a également l’image que l’on peut avoir du métier. En effet, on associe toujours le commercial à l’argent. Mais ce qui m’importe avant tout, c’est la valeur ajoutée que je vais pouvoir apporter au client. Et je trouve que les médias ironisent beaucoup notre métier, ce qui ne nous met pas en valeur. Mais cela est compensé par différents avantages tels que le travail en équipe, la diversité culturelle des collaborateurs, le développement de nouvelles relations professionnelles. C’est un métier très valorisant, mais qui est malheureusement peu valorisé dans notre société.
Propos recueillis par Charles-Antoine Chavaudrey
Dossier : carrières commerciales
Qui peut devenir commercial de nos jours? Tous les jeunes ont la possibilité de faire carrière dans le secteur. En effet, de nombreuses entreprises recrutent des jeunes diplômés.
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.