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Les jeunes femmes accèdent moins au CDI que les hommes

les jeunes diplômées accèdent moins au CDI que les hommes
Si les jeunes femmes s’insèrent aussi bien que les hommes, les conditions d’emploi diffèrent en revanche, même à formation équivalente. Tel est le constat de l’étude menée par l’Apec qui compare l'insertion professionnelle des jeunes femmes et hommes* en début de carrière. Découvrez tous les résultats de cette enquête.


Bonne nouvelle pour les jeunes diplômées ! Les femmes et hommes font leur entrée sur le marché de l’emploi dans des proportions équivalentes deux ans après l’obtention de leur diplôme : près de 9 femmes sur 10 occupent un emploi au moment de l’enquête et 98 % ont déjà accédé à un premier emploi. Pour autant, des inégalités en début de carrière persistent. Leurs conditions d’emploi sont moins bonnes que leurs collègues masculins : les jeunes femmes signent davantage de CDD et accèdent moins fréquemment au statut cadre. Ainsi, 70 % des jeunes diplômées Bac+5 et plus occupent un emploi pérenne (CDI, titulaire de la fonction publique) deux ans après l’obtention de leur diplôme, contre 83 % des jeunes hommes. 25 % d’entre elles occupent un CDD, contre 14 % des jeunes hommes. Et 60 % de ces jeunes diplômées accèdent au statut cadre (contre 81 % des hommes sondés). Un pourcentage en hausse toutefois par rapport à la promotion 2012 : + 5 points.

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Un salaire annuel médian de 29 600 euros

Sans surprise, ces écarts jouent sur les rémunérations. Les jeunes diplômées Bac+5 et plus perçoivent un salaire moins élevé que leurs homologues masculins : le salaire brut annuel médian déclaré par les femmes s’élève à 29 600 euros, contre 33 500 euros pour les hommes.

Ces inégalités sont liées au parcours universitaire choisi : les filières dont elles sont plus souvent issues sont plus fréquemment celles dont les débouchés professionnels sont les moins favorables. Mais pas seulement. Ces disparités s'expliquent également par la fonction occupée dans l’entreprise. Les femmes semblent surreprésentées dans les fonctions Commercial-marketing ou RH, tandis qu’elles sont très peu nombreuses dans les fonctions les plus rémunératrices comme les Etudes-R&D ou l’Informatique.

La loi Avenir Professionnel pourrait changer la donne. Pour remédier aux écarts de rémunérations, les entreprises doivent désormais réaliser un suivi des indicateurs d’égalité salariale entre les femmes et les hommes. 

Rachida Soussi

*Base : Plus de 8 700 jeunes diplômé(e)s de niveau Bac+5 et plus des promotions 2015 et 2016, interrogé(e)s en 2017 et 2018.

 

06/03/2019

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