Le métier de cadreur/monteur - Témoignage d'un jeune diplômé

Pourquoi l'audiovisuel ? « J'ai emprunté la caméra de mon père pour filmer un évènement au lycée, quand j'avais 16 ans. Mon père venait de s'offrir un logiciel de montage amateur. J'ai alors monté toute la journée mon film sur l'ordinateur. La découverte du montage a été comme une révélation pour moi, et cela m'a donné envie d'approfondir mes connaissances. Après un Bac S et un BTS audiovisuel option montage et post-production, j'ai travaillé dans la cellule audiovisuelle d'un institut de sondage de 2007 à début 2009. Puis, j'ai repris une formation en alternance de 2009 à 2010. J'étais monteur/truquiste chargé de réalisation audiovisuelle, en contrat de professionnalisation. Avant de devenir cadreur/monteur à Brainsonic, en CDI. En fonction des projets vendus, je suis cadreur, monteur ou réalisateur/multicaméra. »

Ses missions. « En tant que monteur, je vais m'occuper de la post-production (montage, mixage, colorimétrie) du projet en cours, mais aussi des archives des projets déjà achevés et du suivi de la chaîne de production (dérushage, exports...). Quand je suis cadreur, j’installe, accompagné d’une équipe, le matériel (caméra, lumière, maquillage) pour le tournage, chez nos clients. Et lorsque je suis réalisateur, je prends la pleine responsabilité du tournage. Je dois m'assurer que l'installation technique est faite correctement, en temps et en heure. Je choisis les caméras passant à l'antenne. Parfois, quand l'évènement est retransmis en live sur Internet, un ingénieur live m'accompagne en plus des équipes audiovisuelles. Que ce soit sur un plateau TV ou sur une conférence, je suis en permanence en contact avec les cadreurs pour leur donner les instructions et la régie vidéo.

Quotidiennement, je travaille, de manière générale, avec les chefs de projets, les équipes « matériel de tournage », les consultants éditoriaux et aussi avec les équipes IT s'occupant de l'aménagement du matériel de montage. J’aime collaborer et dialoguer avec les différentes équipes pour que chacun puisse s'harmoniser et travailler d'un commun accord. Mais ce qui me plait avant tout dans mon métier, c'est de créer visuellement quelque chose à partir d'outils techniques. Toutefois, il ne faut pas avoir peur des horaires. Il faut savoir commencer tôt et finir tard parfois 3 à 4 fois par semaine ! »

Les qualités nécessaires. « Pour réussir dans le milieu, il faut être patient et à l'écoute des clients, du chef de projet, des coéquipiers... Chacun peut apporter un axe d'amélioration et il est important d'être attentif aux moindres détails. De même, il faut pouvoir être aussi force de proposition et de conseil. Il faut également être curieux et à jour sur les nouveautés technologiques et créatives de ce métier. Et être attentif au monde environnant : il est important de bien comprendre ce que les clients veulent exprimer. Enfin, certains tournages ont lieu à l'étranger et sont destinés en priorité à un public anglophone. Il ne faut donc pas négliger les langues durant son cursus scolaire. »

Propos recueillis par Rachida Soussi