Aéronautique : près de 15 000 recrutements en 2013

Les profils recherchés sont variés

Les recrutements concernent en effet tous les niveaux. On recherche notamment des ajusteurs-monteurs, des opérateurs de commandes numériques, des chaudronniers. Des postes accessibles aux profils CAP, Bac pro. Les entreprises recrutent également des techniciens Bac +2/3 (méthodes, essais, contrôle non destructif, bureau d’études ou qualité). Et les ingénieurs ont la part belle. « Le secteur embauche de nombreux ingénieurs pour les postes liés aux logiciels ainsi qu’aux matériaux et procédés, à l’électronique de puissance et à l’électronique embarquée », précise Philippe Dujaric, du Gifas. Daher indique rechercher des compétences en lien avec les matériaux composites et métalliques et la supply chain.

Autre pôle clé de cette industrie : la recherche et développement. Safran recrute nombre d’ingénieurs dans ce domaine. « Le secteur consacre de gros budgets à la R&D – 18 % du chiffre d’affaires en 2012 selon le Gifas –, c’est pourquoi il y a des places à saisir dans les bureaux d’études », explique Laurent Dujaric. Parmi les profils les plus courtisés, les recruteurs citent ceux d’ingénieur en construction aéronautique, ingénieur systèmes, ingénieur calcul de structures, ingénieur électronique de puissance et quelques autres spécialités : matériaux, études, méthodes, développement et architecture logiciels. SKF Aerospace France déclare s’intéresser entre autres aux ingénieurs en mécanique, conception, développement produit, recherche et technologie. Airbus recrute des ingénieurs spécialisés dans la résistance des matériaux, dans les composites ou les profils internationaux.

L’alternance, une véritable porte d'entrée

Il est vrai que les entreprises du secteur réalisent de gros efforts en matière d’alternance : plus de 5 000 contrats d’apprentissage ou contrats de professionnalisation ont été enregistrés début 2013 (+15 % sur un an). Et le nombre d’alternants devrait progresser dans les années à venir. Airbus s’est d’ailleurs engagé à accueillir, d’ici 2015/2016, 5 % de ses effectifs en alternance (soit 1 200 alternants). Car l’expérience sera un précieux atout pour décrocher un premier emploi. Bien sûr, les compétences linguistiques comptent beaucoup, l’anglais en particulier. Comme d’autres entreprises, le groupe Daher repère les candidats possédant la fibre entrepreneuriale, capables de prendre des initiatives et autonomes. Enfin côté salaires, la fourchette se situe entre 21 000 € et 38 000 € bruts annuels selon le profil (CAP/Bac pro au Bac +5).

 Yves Deloison et Rachida Soussi

Revenir au début de l'article