Contrairement aux apparences, l’étude menée auprès de 1 001 étudiants et jeunes diplômés révèle avant tout des jeunes optimistes quant à leur avenir. Bien avant les diplômes, l’origine sociale ou encore la chance, les qualités individuelles sont, pour eux, la clé de la réussite professionnelle pour eux. Parmi ces qualités, la « confiance en soi » (38 %), « travailler beaucoup » (36 %) et « être ambitieux » (33 %).
Pour autant, les étudiants et jeunes diplômés ne sont pas prêts à sacrifier leur bien-être pour atteindre cette réussite. Même si cette dernière est capitale pour eux, combiner épanouissement professionnel et personnel l’est encore plus. D’ailleurs, 57 % d’entre eux définissent la réussite professionnelle par « avoir un travail épanouissant » et 40 % place le sacro-saint « équilibre entre vie privée et vie professionnelle » en deuxième position. Plus terre à terre, la question du salaire n’apparait désormais qu’en quatrième position (21 %) pour les étudiants et même en cinquième position pour les jeunes diplômés, déjà confrontés au monde du travail.
Avant de postuler dans une entreprise, les jeunes interrogés privilégient « une ambiance de travail agréable » (44%) et « un bon équilibre vie privée/vie professionnelle » (33%). Deux facteurs déterminants pour eux dans le choix d’une entreprise. Outre la question du salaire, qui reste toutefois le principal moteur pour 49 % des étudiants pour postuler, les jeunes citent des éléments liés au bien-être et à l’environnement de travail. Et ces facteurs sont notamment liés à l’attribution d’un bon manager. Mais qu’est-ce qu’un bon manager pour eux ? « Faire progresser ses équipes, développer leur compétences, « savoir motiver » et « être à l’écoute » sont les premières qualités attendues chez un manager. Pour faciliter leur intégration et se sentir bien dans l’entreprise, les jeunes recherchent avant tout, chez ce principal référent, des qualités humaines et relationnelles plutôt que techniques.
Quand il est question de choix d’orientation professionnelle, les jeunes font preuve de réalisme et de pragmatisme. Ainsi, leur choix d’orientation professionnelle se porte en premier lieu sur des secteurs qui traditionnellement assurent une certaine sécurité et stabilité. Ainsi, le secteur de l’éducation, santé et action sociale attire, par exemple, 24 % d’entre eux. Il est suivi des filières liées aux services (22%) : commerce, service aux entreprises, communication et activités financières. Par ailleurs, 60 % des jeunes envisagent de travailler à l’étranger. Cependant 49 % des jeunes réajustent leurs aspirations au niveau national, une fois diplômés. Parmi les destinations les plus prisées : les Etats-Unis, le Canada ou l’Angleterre notamment.
Côté rémunération, les jeunes interrogés sont également pragmatiques. Quand les étudiants espèrent un premier salaire brut moyen de 26 200 euros, les jeunes diplômés attendent un salaire de 28 250 euros. Enfin, les jeunes diplômés se disent mobiles et rares sont ceux qui envisagent de travailler plus de 3 ans pour un même employeur (39 % d’entre eux). Le plan de carrière au sein d’une entreprise s'envisage davantage à court terme pour la jeune génération.
Rachida Soussi
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.